Le théorème de Cox est le résultat fondamental montrant
comment la notion intuitive de plausibilité se formalise par la notion
mathématique de probabilité.
Notons [pi](A|C) la plausibilité d'une proposition A, jugée
au vu d'un ensemble de connaissances C. Les postulats[16] suivants explicitent cette notion de plausibilité
et permettent de dériver la forme mathématique exacte qu'elle
doit prendre :
si [pi](A|C') > [pi](A|C), alors [pi](~A|C') < [pi](~A|C) [4.1]
si , [pi](A|C')>[pi](A|C) et [pi](AB|C')=[pi](B|AC) alors [pi](AB|C')
>= [pi](AB|C) [4.2]
A partir de ces postulats de base R.T. Cox a montré que le raisonnement
plausible devait obligatoirement suivre 2 règles à partir
desquelles toute la théorie des probabilités peut être
reconstruite.
La règle qui donne la probabilité d'une conjonction :
Et la règle qui exprime que la somme des probabilités d'une
proposition et de sa négation est égale à 1 :
Ce théorème montre de plus que toute technique de calcul de
plausibilité qui ne vérifierait pas ces deux règles,
enfreindrait nécessairement l'un au moins des postulats posés
au paragraphe précédent. Donc si l'on accepte ces postulats,
le calcul des probabilités et lui seul permet de faire du raisonnement
plausible.[17]
On déduit très aisément des règles R1 et R2
la règle qui donne la probabilité de la disjonction (A+B):
[R3]